A Propos de PLB Consultant

Fibre Optique : 8 questions à notre formateur

Notre formateur Fibre Optique répond aux questions que lui posent fréquemment les participants de nos cours sur le raccordement de la fibre optique, les mesures de réflectométrie et l'analyse de performance d'un réseau.

 

1. Présentez-vous : Depuis combien de temps êtes-vous concerné par le monde de la fibre optique ?

Cela fait 25 ans que je travaille dans le monde de la fibre optique. 

J’ai commencé pour des opérateurs comme SFR, Télécom Développement et Orange, auprès de la SNCF, des réseaux de transports électriques et différentes sociétés. Au départ, j’ai travaillé pendant 8 ans pour la société SADE, à présent filiale du Groupe Véolia . Ensuite, j’ai intégré la société Graniou du groupe Vinci, spécialisée dans la maintenance de la fibre optique, puis je suis parti chez l’opérateur Numéricâble en tant que Responsable Technique Régional (Grand Ouest). À cette époque, on ne parlait pas encore de fibre dans les foyers. 

Aujourd'hui, j’effectue des formations essentiellement en fibre optique. J’ai créé en 2011 le centre de formation VISIOFIBRE qui a rejoint le groupe Positiv’formation en juin 2020. J'y officie comme Responsable du pôle Formation fibre optique.

 

2. Ou en sont les opérateurs au niveau du réseau ?

Les opérateurs en sont au développement de la fibre à la maison. Il reste beaucoup de villes à câbler, c’est dû à l'engouement de la population française, avec un peu de retard sur les Allemands, les Coréens, les Japonais, les Anglais. 

On a un retard à rattraper de 3-4 ans. Nous en sommes à peu près à 50% de déploiement. Les villes très denses et moyennement denses sont actuellement déployées. Une partie des zones en régions est en cours de déploiement jusqu’au particulier et à l’entreprise, dont une bonne partie en aérien (sur poteaux téléphoniques).

 

3. Pour les particuliers où en est-on en termes d’installation et de maintenance ?

Nous en sommes au stade de l’installation. La maintenance se fait sur la partie transport et la première zone de distribution. 

C’est une distribution par zone de villes. C’est comme un arbre : il y a le tronc, les branches et on arrive aux feuilles qui peuvent représenter les abonnés. On n’a pas beaucoup de feuilles, on peut se considérer encore en hiver, mais le printemps commence à arriver. On attend que les feuilles soient développées pour pouvoir faire la maintenance. 

Actuellement, la maintenance s’effectue pour le transport des données jusqu’au point de répartition (point de mutualisation). La maintenance de la liaison jusqu’au client s’effectue malgré tout, une fois que celle-ci est activée.

 

4. Pour les entreprises, où en est-on en termes d’installation et de maintenance ?

Pour les grandes entreprises, la situation est meilleure. Le déploiement est réalisé car elles sont prioritaires, leur demande de bande passante est énorme. Le flux numérique pour les entreprises n’est pas le même que celui des particuliers. Pour les PME, la décision a été prise il y a peu de mutualiser les infrastructures avec le réseau FTTH.

 

5. Quel est le savoir-faire type d’un technicien fibre optique au quotidien ?

Il y a plusieurs strates dans le métier :

  • Les études de projets
  • Le génie civil
  • La pose du câble
  • Le raccordement des fibres optiques
  • L’installation client
  • Les contrôles et le rapport

Certaines entreprises cumulent toutes ces compétences.

 

6. Y-a-t-il un savoir-faire spécifique au FTTH (Fiber To The Home)

Oui, les prérequis sont : connaître un peu les métiers du bâtiment ou des travaux publics pour pouvoir appréhender toute la problématique du câblage. Et bien sûr avoir effectué un stage de formation sur le déploiement de la fibre optique. 

Les techniciens doivent savoir comment se posent les câbles dans les bâtiments, comment tirer un câble et ne pas le mélanger avec les câbles électriques, les réseaux de gaz, de chauffage. La fibre optique se pose à proximité des câbles de téléphone ou d’alarme (catégorie dite des courants faibles). Après, il y a les spécificités, le raccordeur, celui qui va mesurer, celui qui va juste connecter un client, etc.

 

7. Pourquoi les notions de mesure et d’évaluation sont-elles si présentes dans le domaine de la fibre optique ?

La fibre optique est fragile, c’est du tout ou rien. Si la fibre optique est pincée ou trop courbée dans un contenant (boîte étanche de protection d’épissures, tête de câbles ou tiroir optique), on risque d’avoir une chute de bande passante. On peut également rencontrer des coupures, des fêlures, des mauvais raccordements, des impuretés sur les connecteurs d’extrémités.

Le contrôle et la mesure avant de partir du chantier garantissent l’installation.

 

8. Comment voyez-vous l’avenir de la fibre optique dans 10 ans ?

Je dirais même que ça va s’étaler dans 20 ans. Je ne vois pas la petite ferme au fond de la campagne avoir la fibre dans 10 ans. Nous pouvons faire le parallèle entre le déploiement du téléphone filaire et la fibre optique. Les travaux se sont étalés sur des dizaines d’années.

Les besoins réels en débit ne sont pas forcément dans les grandes villes. L’accès haut débit y est déjà présent, jusqu’à 100 mégabits par seconde, sans forcément avoir la fibre à la maison, alors qu’en campagne on en est encore à 512k, 128k dans certaines configurations. Ils sont laissés pour compte, on parle de fracture numérique.

Avec la fibre, les promesses des opérateurs vont jusqu’à 1 gigabit par seconde jusqu’à la maison. C’était jusque-là réservé aux entreprises….


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